Afficher: Tous. Tous; Films vus; Films à voir; Les 100 plus grands films des années 50. Les Sentiers de la gloire (1957) de Stanley Kubrick avec Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou. Drame | 1h24 93%. 212 micro-critiques | Sa note : fabs8 Sa note : “ Kubrick fusille ses officiers, offre un combat et un procès stupidement rageant, et conclut en anéantissant toute Les sentiers de la gloire 1957 de Stanley Kubrick est tiré du roman de Humphrey Cobb Paths of Glory. Ce film nous ramène dans la violence de la première guerre mondiale de 1914 à 1918. C’est surement l’envie de Kirk Douglas de jouer le rôle du Colonel Dax qui a donné la confiance au studio de financer en partie le film. La guerre de 1914-1918 commence à s’enliser, et l’état-major décide de lancer une contre-offensive sur la colline aux fourmis qui a quasiment aucune chance d’aboutir. Cela ressemble terriblement à l’offensive du Général Nivelle dans le chemin aux dames qui coûta la vie à de nombreux soldats français en pure perte. Le 701ème régiment commandé par le Colonel Dax est repoussé par le feux allemand. Il se replie en base arrière. Le général Mireau qui est le stratège de ce plan d’attaque décide de faire exécuter des soldats tirés au sort pour les traduire devant un conseil de guerre pour procéder à leur exécution. Le général Mireau considère que ces soldats ont été lâches, et il veut en faire un exemple pour la suite. Le Colonel Dax s’y oppose fermement, et delà né un conflit entre les deux hommes. Trois hommes sont ainsi exécutés. Le Colonel Dax décide de s’expliquer avec le chef d’état-major, le général Broulard en lui apportant la preuve que le général Mireau a fait tirer sur sa propre armée en pleine offensive. Le général Broulard révoque le général Mireau et propose au Colonel Dax le poste de ce dernier. Le Colonel Dax qui est habité par l’idéalisme des justes refuse la proposition qui lui est faite. Le roman de Humphrey Cobb Paths of Glory 1935 a été rédigé au moment même où des soldats français exécutés pendant la guerre de 1914-1918 venaient d’être réhabilités. En France ce sont près de 2 000 soldats qui ont été fusillés pour l’exemple par l’armée pour avoir reculé sous le feu ennemi. Le général Revilhac est connu pour avoir fait tirer au sort des soldats de son régiment pour les exécuter. Dans l’absurdité de la guerre, des soldats ont même été réanimés pour les conduire au peloton d’exécution. Dans ce troisième film que réalise Stanley Kubrick, on peut noter l’utilisation de la caméra subjective qui amplifie l’intensité de la violence contre les soldats, le champ-contrechamp qui démultiplie les effectifs de soldats, des plans d’ensemble qui met en évidence l’horreur de la guerre. La caméra objective montre le champ de bataille pendant que la caméra subjective montre les soldats perdus dans les tranchées. On semble parfois être dans la peau d’un Fabrice Del Dongo sur les champs de batailles napoléoniens. Le jeune Fabrice semble presque étranger au spectacle qu’il contemple. Stendhal dans La chartreuse de Parme ne voit que du fatum dans l’esprit de Fabrice, contrairement au Colonel Dax qui s’est fait son jugement moral sur les événements dont il est le témoin. Le Colonel Dax semble d’ailleurs nous dire pourquoi la guerre ? Un film contre l’état-major français Stanley Kubrick a voulu, à travers la tragédie de la violence, démontrer l’horreur de l’homme et l’absurdité de la logique militaire. L’état –major français durant la guerre de 1914-1918 a eu un comportement très critiquable, et critiqué. Ils ont mené une guerre où l’homme était la chair du canon. Le comportement de généraux comme Revilhac ou Nivelle a été fortement critiqué. Ils se sont comportés sans considération pour la vie des hommes qu’ils commandaient. C’est un film sur l’injustice. On ne voit jamais les soldats se battre les uns contre les autres. On voit des obus qui tantôt frappent une tranchée avec la force d’un éclair. L’injustice c’est la mort aléatoire des soldats, mais aussi le sort tragique de l’homme. L’ordre des soldats repose sur leur rapport à la mort et à leur faculté d’en faire abstraction. Individus et lieux Il y a une véritable volonté de Stanley Kubrick de jouer sur l’effet de contraste. Les militaires les plus gradés évoluent dans une ambiance de luxe. Ils vivent et travaillent dans un château. Leurs diners sont de très grandes factures. Ils semblent ne manquer de rien. Ils portent haut, et on sent qu’ils viennent dans milieu social favorisé. Cet effet de contraste est accentué par les plans très larges dans le château de l’État-major, et les plans serrés en travelling dans les tranchées pour les soldats. Le Colonel Dax qui dispose d’une grande chambre fait remarquer qu’elle est petite » par rapport à celle des autres officiers supérieurs de l’État-major. Il est le seul officier supérieur à faire l’intermédiaire entre les deux mondes, et les deux espaces. Il parle aussi bien au général Broulard qu’aux soldats du rang. On sait qu’il est avocat. C’est un idéaliste. Le chef d’État-major est un cynique qui ne prend en compte que son intérêt propre. Le cynisme ne se retrouve qu’en haut lieu. Le Colonel Dax qui visite souvent les tranchées ne peut comprendre ce cynisme quand il est au prise avec cette réalité. Il y a une dissociation lieu/sentiment et lieu/individu. Cette effet d’opposition renforce la critique sociale et l’hypocrisie bourgeoise de la première guerre mondiale. Individus et héros Les vrais héros du film sont ceux qui ont l’honneur de la caméra de Stanley Kubrick. Ce sont les soldats perdus dans la masse informe de la guerre. Ceux-là n’ont pas d’existence propre, ni de nom pour les nommer. Ce sont des individus et rien d’autre. Ils n’existent qu’en collectivité ; jamais pour eux. Cela ne fait rien au général Broulard ou au général Mireau de savoir qu’ils vont mourir. Ils pensent que ceux sont eux les héros, mais ils ne sont rien. Stanley Kubrick a bien voulu les montrer comme ils sont. Cela explique son jeu de caméra pendant toute la partie du film relative à l’offensive. Les sentiers de la gloire est un film sur les individus face à la guerre. Il s’agit de montrer une réalité sociale cruelle, mais qui a existé. Kirk Douglas avait dit à Stanley Kubrick que ce film n’allait pas rapporter d’argent, mais qu’il fallait faire. L’envie de Kirk Douglas de faire ce film avait donner la confiance au studio de réaliser le film. Ce fut le premier succès de Stanley Kubrick qui devint célèbre suite à ce film. LesSentiers de la gloire. Notre sélection lycée. Lettre à Franco. Lycéens et Apprentis au Cinéma. Mustang. Notre sélection lycée . Petit Pays. Lycéens et Apprentis au Cinéma. Prendre le Large. Coup de cœur. Notre sélection lycée. Profession du père. Lycéens et Apprentis au Cinéma. Que la bête meure. Lycéens et Apprentis au Cinéma / Notre sélection lycée. Rafiki. LIFE d’Anton CorbijnFilm américano-britanniqueJames Dean, marchant sous la pluie à New York, chez le barbier, assoupi avec ses lunettes de myope sur la table d’un café de Manhattan ou posant avec les cochons de la ferme familiale dans l’Indiana… Ces photos prises en février 1955 ont fait le tour du monde et participé à la légende de l’acteur surdoué, symbole d’une jeunesse révoltée, mort prématurément à 24 auteur, Dennis Stock, alors âgé de 27 ans, a déjà une longue route derrière lui. Orphelin de père, marin à 16 ans, père lui-même à 17, il est devenu photographe pour arrondir les fins de mois de sa famille. Las des cohues pour immortaliser les stars sur les tapis rouges à Times Square, il veut être considéré comme un artiste, exposer ses photos. Après avoir croisé James Dean, un jeune acteur prometteur à l’affiche de À l’est d’Eden, un film que personne encore n’a vu, il propose à Life – via l’agence Magnum – un reportage sur la rédaction se montre réticente pourquoi se soucier d’un comédien inconnu ? et Dean n’est guère plus enthousiaste désire-t-il vraiment accéder à la notoriété qu’apporteraient ces images publiées dans un magazine lu par trente millions de personnes ?.Un portrait déconcertantAnton Corbijn brosse un portrait déconcertant et touchant de ces deux jeunes hommes insatisfaits, croise leurs malaises et dépeint leur relation complexe. Divorcé, n’assumant pas son rôle de père, Dennis Stock, sans cesse sur le qui-vive, se montre incapable de s’abandonner à l’instant. Plus apte à profiter des bons moments, James Dean, en fragile rebelle, s’effraie du mélange d’art et de commerce auquel il accède, tente d’échapper à l’emprise que la Warner entend avoir sur son à Robert Pattinson qui incarne Dennis Stock, il revient à Dane DeHaan la lourde tâche d’interpréter James Dean. S’il ne peut égaler son modèle à qui il donne d’étonnants airs apathiques, il fait naître des moments de grâce. À l’instar de cette scène dans le train qui mène les deux hommes dans l’Indiana, où il raconte son premier voyage de retour avec le cercueil de sa mère dans le wagon de marchandise. Invité dans la chaleureuse maison de l’oncle et de la tante après une errance dans Manhattan, Stock est saisi par l’amour palpable qui circule entre les uns et les autres, puissante consolation pour une image superbe, le film restitue le contexte et l’ambiance de photographies drôles ou émouvantes. Sur le fil, surgit entre les deux hommes une affection timide. Après ce reportage, ils ne se reverront plus. Sans être retourné chez les siens, James Dean meurt sept mois plus tard dans un accident de voiture. Àtravers le drame des fusillés pour l’exemple, Les Sentiers de la gloire semble dresser un réquisitoire ciblé contre l’armée française même si Stanley Kubrick dira avoir voulu dénoncer le militarisme sous toutes ses formes. Ce film controversé, qui sort en 1958, n’est pas projeté en France, en pleine guerre d’Algérie. Mais par des pressions, des manifestations et des Si le talent à en décrire l'absurdité pouvait supprimer la guerre, il y a longtemps que ce serait chose faite. Et que Les sentiers de la gloire y auraient joué leur éminente partie. Mais enfin, depuis que le monde est monde, la paix radicale, universelle et partagée ne progresse pas beaucoup, la guerre changeant simplement de nature et d'orientation en fonction de la période vécue ; c'est ainsi que l'anéantissement des populations civiles, qu'on croyait réservée aux âges barbares, s'est beaucoup amélioré durant les cent dernières années et que les noms de Coventry, Dresde, Hiroshima, Nagasaki régentent nos mémoires et que nous devons nous habituer à des événements aussi incongrus que la disparition du World Trade center. Si le monde pouvait se passer de gens de pouvoir, par définition faillibles, potentiellement insuffisants et néfastes, ça se saurait aussi. Mais je ne crois pas qu'aucune société se soit constituée sans hiérarchie et si je connais des sociétés sans justice, je ne connais pas de justice sans société comme disait je ne sais plus qui, à raison évidente, il me semble. En d'autre termes, il m’importe assez peu que mon vénéré Stanley Kubrick ait fait trembler la base à culottes de peau et à claquements de talons de l'Armée française, qui a, paraît-il, tordu le nez en découvrant le film, comme l'armée étasunienne a dû frémir, quelques années plus tard, en voyant Docteur Folamour l'artiste a tous les droits, y compris celui de s'emparer d'un épisode regrettable d'un conflit pour en tirer des conclusions larmoyantes. Sauf à dire qu'on ne joue plus – ce qui n'est pas très efficace, devant un ennemi farouche – l'on est bien obligé d'envoyer des gars solides et honnêtes au casse-pipes ; c'est lamentable, mais c'est ainsi. Ces considérations générales posées, comment ne pas admirer l'efficacité dont Kubrick fait preuve, pour transposer ce fait divers au cinéma et en faire une œuvre aussi émouvante ? On pourra, souvent à juste titre, arguer qu'il y a des tics de réalisation, un soin trop maniaque donné au choix des angles de prise de vue qui sont si sophistiqués qu'on a presque envie de les applaudir et d'applaudir le talent d'un réalisateur qui fut à l'origine un photographe de grand talent. N'empêche que le jeu sur la profondeur de champ, qui rend les protagonistes du drame si dérisoires, lorsqu'ils jacassent dans le château siège de l'état-major, le caractère fatidique et obsédant des travellings avant et arrière dans la tranchée, le décor dévasté, martyrisé, lunaire du champ de bataille rendent les Sentiers de la gloire inoubliables, moins pour le message véhiculé – à mes yeux, donc, un peu simpliste – que pour l'appropriation par Kubrick, dès son quatrième film, d'une grammaire personnelle de forte intensité. Lors de l'exposition Kubrick tenue l'an dernier à la Cinémathèque de Bercy, je m'étais amusé de lire sous la plume du critique du Monde une femme, je crois, en 1957, un curieux article pleurnichard où étaient surtout relevées quelques impropriétés manifestes, des inexactitudes formelles dues à l'ignorance qu'un jeune réalisateur new-yorkais pouvait avoir des réalités françaises du type salut militaire à tête découverte, généraux s'appelant par leur prénom, tribunal militaire utilisant la procédure des États-Unis. Je conviens volontiers que ces anomalies n'étaient pas bienvenues ; mais n'avoir pas perçu qu'un futur immense cinéaste était aux manettes l’était moins encore. Je ne suis pas absolument persuadé qu'une grande vedette comme Kirk Douglas était la mieux choisie pour interpréter le rôle délicat du Colonel Dax ; il s'en acquitte à merveille, sans doute, mais marque un peu trop son personnage ; et d'ailleurs Kubrick, dès qu'il aura les moyens de le faire, choisira souvent des interprètes moins starisés pour se laisser les coudées plus franches. Cela dit, la plupart des acteurs du film est remarquable, et si l'on doit, de fait, admirer la qualité du jeu de George Macready, odieux général Mireau, on peut aussi considérer que le rôle de l'onctueux général Broulard trouve une sorte de perfection grâce à Adolphe Menjou. Un million et demi de morts français, en fin de compte. Comme tout le monde, j'aimerais que le colonel Dax s'en soit sorti, et que les deux ganaches étoilées y aient reçu la mort. Mais qui peut dire ?
LesSentiers de la gloire Paths of Glory Stanley Kubrick . 1957; 01:28; numérique 2K; Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou, George Macready. En 1916, afin de satisfaire l’arrière qui exige des résultats alors que le front stagne, l’état-major français décide de lancer une attaque contre une position allemande demeurée inexpugnable. Les soldats tombent par dizaines et
Thefilm "Les Sentiers de la Gloire". At the request of the students of the Université Libre de Bruxelles, the film "Les Sentiers de la Gloire" was screened in a cinema in the capital. Our photo shows a group of students entering the cinema to attend the screening. Skip to main content. Shop by category . Shop by category. Enter your search keyword. Advanced: eBay
Accueil/ Films / LES SENTIERS DE LA GLOIRE LES SENTIERS DE LA GLOIRE Sortie le 23 mars 1975 Drame, Guerre (1h28) De Stanley Kubrick Avec Kirk Douglas, Ralph Meeker, uBRi. 312 124 240 125 179 131 173 397 197

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