Avecl'expo "99 et 1 portraits pour lâĂ©galitĂ© femme-homme", les Montalbanaises prennent la pose et la parole Meryem Kaf, de l'association Myself, Ă l'initiative du projet. DDM, HĂ©lĂšne Deplanque
La plupart du temps, ils se taisent. Quand ils osent enfin parler, ils sont rarement pris au sĂ©rieux. Comme si la parole des hommes victimes de violence conjugale contrariait » celle des femmes battues, qui ont mis des siĂšcles Ă se faire entendre. Comme sâil nous fallait choisir un camp⊠Nous avons rencontrĂ© plusieurs "hommes battus" pour mieux comprendre. Malaise. Il y a dâabord ces photos, qui nous sont arrivĂ©es Ă la rĂ©daction des hommes au visage transparent, sans regard, sans expression, sans rien. Et puis, autour de moi, ces petits sourires, mi-gĂȘnĂ©s, mi-narquois Ă lâĂ©noncĂ© du sujet. Hommes battus ? Par qui ? Ils ne peuvent pas se dĂ©fendre? Je me souviens de cette femme interviewĂ©e il y a longtemps, violentĂ©e des annĂ©es par son mari, qui expliquait en sâexcusant Je ne pouvais pas partir, vous comprenez ? Il me faisait trop peur⊠» Je ne sais pas si je comprenais, jâimaginais au moins la force, les coups, lâemprise. Mais eux, pourquoi ne partent-ils pas ? Comment les femmes qui battent leurs hommes leur font-elles si peur ? Et dâabord, les battent-elles vraiment ? Un mort tous les quinze jours Lâ enquĂȘte Cadre de vie et sĂ©curitĂ© de lâInsee de 2019 estime quâen moyenne annuelle sur la pĂ©riode allant de 2011 Ă 2018, plus dâun quart 28 % des victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint, Ă©taient des hommes. Soit 82 000 hommes sur les 295 000 victimes de violences conjugales. En 2019, sur les 142 000 victimes recensĂ©es, 16 000 Ă©taient des hommes. Selon lâĂ©tude de la DĂ©lĂ©gation aux victimes, 173 victimes de violences conjugales en sont dĂ©cĂ©dĂ©es en 2019, dont 27 hommes contre 146 femmes. Soit environ un homme mort de violences conjugales tous les quinze jours contre environ 12 femmes tuĂ©es chaque mois. Je pensais quâil y avait peu de cas, mais en fait non. » Sylvianne Spitzer est psychologue, psychanalyste et criminologue Câest en allant consulter au domicile de ses patients quâelle a dĂ©couvert les traces dâune violence quâils taisent, ou minorent, lors des consultations en cabinet Dans un premier temps, ils sont dans le dĂ©ni complet. Ils pensent que âça va passerâ, que le problĂšme vient dâeux, quâils sont de mauvais conjoints ou de mauvais pĂšres, puisque câest ce quâelles leur rĂ©pĂštent Ă longueur de temps. » Si les femmes savent, dĂ©sormais, quâil faut partir dĂšs la premiĂšre gifle » mĂȘme si elles ne le font pas toujours, les hommes, eux, mettent beaucoup plus de temps Ă identifier quâil y a un problĂšme. Peut-ĂȘtre parce quâils sont habituĂ©s, dĂšs la cour de rĂ©crĂ©ation, Ă rĂ©gler leurs diffĂ©rends par la bagarre. Un coup nâest pas forcĂ©ment un acte grave dans leur esprit. » Griffures, gifles, jet dâobjets, mais aussi menaces, humiliations, chantage ; une fois sortis du dĂ©ni, rien ne sâarrange comment se faire entendre ? Ă qui demander de lâaide ? OĂč sâadresser ? Ils disent tous la mĂȘme chose la honte, lâĂ©puisement, et les structures dâĂ©coute ou dâaccueil des victimes de violences conjugales qui ne veulent pas ou ne savent pas les prendre en compte. La plupart du temps, on leur raccroche au nez, parfois avec un petit rappel Ă la » rĂ©alitĂ© Et les femmes ? Vous savez combien elles sont, les femmes, Ă ĂȘtre battues par les hommes ? » Câest vrai ça, est-ce quâils savent ? Pour aller plus loin Les associations oĂč trouver du soutien SOS Hommes battus 09 51 73 44 94, lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h Ă 11h et SOS Papa 01 47 70 25 34 et Dans une sociĂ©tĂ© oĂč toutes les paroles se libĂšrent, il nây a aucune raison que la leur se taise. Câest pourtant Sylvianne Spitzer â une femme ! â qui finit par crĂ©er SOS Hommes battus en 2009, pour combler un vide. Deux mille cinq cents appels par an, plus tous ceux que la petite structure nâa pas la capacitĂ© de traiter. Ils sont de plus en plus nombreux non pas forcĂ©ment Ă ĂȘtre maltraitĂ©s, mais Ă oser le dire enfin », Ă SOS Hommes battus, mais aussi Ă SOS Papa, et parfois directement au commissariat ou Ă la gendarmerie oĂč, dâaprĂšs leurs dires, ils sont reçus avec plus ou moins de bienveillance. On est encore engoncĂ©s dans des stĂ©rĂ©otypes traditionnels tout le monde a du mal Ă imaginer que les femmes peuvent ĂȘtre violentes, et les hommes doux. La justice est censĂ©e ĂȘtre neutre, mais dans les faits, elle ne lâest pas. Les femmes savent que si elles arrivent avec une trace, mĂȘme petite, on les croit immĂ©diatement » sâindigne la chercheuse Catherine MĂ©nabĂ©, auteure de La CriminalitĂ© fĂ©minine LâHarmattan, 2014. Accueillis avec des sarcasmes Vous nâavez quâĂ divorcer », Vous ne savez pas vous dĂ©fendre ? », Apprenez Ă tenir votre femme ». Il y a cinquante ans, les femmes qui osaient demander de lâaide Ă©taient accueillies avec les mĂȘmes sarcasmes ; il a fallu du temps et le combat des fĂ©ministes pour quâon les Ă©coute enfin. Ces mĂȘmes fĂ©ministes qui, si on en croit Olivier, membre du bureau de la trĂšs virulente association SOS Papa, noyautent toute tentative des hommes violentĂ©s dâĂȘtre entendus. De plus en plus de flics et de juges sont des femmes, et on voit bien quâelles ne veulent pas nous croire. Le discours nĂ©ofĂ©ministe ne rĂ©clame pas lâĂ©galitĂ© des femmes et des hommes, mais carrĂ©ment leur supĂ©rioritĂ© sur nous, jusquâĂ valoriser la violence contre les hommes, dans une sorte dâhyperrĂ©action au machisme de nos grands-pĂšres. » Pas que de nos grands-pĂšres, Olivier ! Naturellement, juges et policiers dĂ©mentent Lorsque les plaintes arrivent jusquâĂ nous, nous les traitons avec la plus stricte partialitĂ©, se dĂ©fend le juge Jean-Pierre MĂ©nabĂ©, qui a prĂ©sidĂ© pendant plusieurs annĂ©es le tribunal de Bobigny. Mais la plupart des victimes, quelles quâelles soient, ont le sentiment de ne pas ĂȘtre entendues. » Ăvidemment que nous les croyons, renchĂ©rit Christophe CrĂ©pin, policier. Câest tellement difficile, pour un homme, de dire une chose pareille que jâen ai rarement vu mentir⊠Mais pour tout dire, jâen ai aussi rarement vu venir dĂ©poser la plupart du temps, ils se taisent. » Le juge comme le policier sâaccordent sur le fait que ce Ă quoi ils se fient, ce sont les preuves. Et que les preuves, dans ce domaine, sont difficiles Ă rĂ©unir les empoignades marquent moins la peau des hommes que celle des femmes et, lors dâune altercation, les femmes se dĂ©brouillent souvent pour avoir une trace elles aussi, de maniĂšre Ă prĂ©tendre quâelles nâont fait que se dĂ©fendre. En voulant se protĂ©ger dâun coup, un de nos adhĂ©rents a dĂ©viĂ© le bras de sa femme. Le bras a heurtĂ© sa bouche, et elle a eu la lĂšvre ouverte. Elle lui a dit âMerci, tu viens de me rendre un grand serviceâ, et sâest prĂ©cipitĂ©e au commissariat pour dĂ©poser une main courante », raconte Olivier. Qui Ă©graine la litanie des malentendus » rapportĂ©s par les hommes Ă SOS Papa les gendarmes, appelĂ©s Ă lâaide par le mari, qui lâimmobilisent lui au lieu de maĂźtriser sa femme ; qui lâobligent Ă quitter le domicile conjugal alors quâil a signalĂ© quâelle est dangereuse pour les enfants ; qui le gardent Ă vue alors quâil vient dĂ©poser plainte ; les parents et les amis qui sentent la violence mais pensent que câest lâhomme qui cogne⊠Quand jâai dĂ©couvert que mon ami dâenfance vivait un enfer avec sa nouvelle compagne, je suis tombĂ©e des nues », raconte Sophie comment imaginer quâArnaud, du haut de son mĂštre quatre-vingt-quinze, se laisse martyriser par une frĂȘle petite blonde ? Pourtant, elle lui a cassĂ© une dent et, surtout, lâa complĂštement dĂ©moli psychiquement⊠». Arnaud, amoureux et trĂšs attachĂ© Ă lâenfant de la jeune femme, sâest laissĂ© faire longtemps avant de se sortir de ses griffes. Battus, dĂ©classĂ©s, dĂ©virilisĂ©s MĂȘme si câest dĂ©sagrĂ©able Ă admettre, dans lâinconscient collectif, un homme battu par une femme perd immĂ©diatement sa position dâhomme, confirme le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez2. Il est dĂ©classĂ©, dĂ©virilisĂ©, il perd sa place ânaturelleâ de dominant. Et nous en sommes gĂȘnĂ©s, au point de le trouver ridicule au lieu dâĂ©prouver de lâempathie pour lui, comme chaque fois quâun mĂąle se montre âfĂ©mininâ, soumis, pĂ©nĂ©trĂ© plus que pĂ©nĂ©trant. » On en serait donc encore lĂ ? Dans les lois, sĂ»rement pas, mais dans leur application, dans les faits et dans les inconscients, câest certain. Ce que nous disent ces hommes le plus souvent amoureux, sidĂ©rĂ©s de voir leur amour se retourner contre eux et terriblement inquiets pour leurs enfants, câest que la violence conjugale, et plus largement familiale, nâest pas quâune question de domination physique, mais aussi, surtout, une forme dâemprise psychique dont il est difficile de sâextraire, tous sexes confondus. Ă tort ou Ă raison, je me dis quâun homme a tout de mĂȘme plus de possibilitĂ©s quâune femme de ne pas se retrouver dans cette situation », reconnaĂźt Serge Hefez, un peu piteux. Il nâest pas le seul je pense Ă mon ami Pierre, un homme solide et musclĂ© Ă qui personne ne songerait Ă chercher des noises, qui mâa avouĂ©, des annĂ©es plus tard, sâĂȘtre retrouvĂ© deux fois Ă lâhĂŽpital aprĂšs une altercation conjugale ». Il ne sâest pas dĂ©fendu, parce quâ on ne frappe pas une femme ». Il nâest pas non plus allĂ© pleurnicher dans une association ». Il nâa pas portĂ© plainte. Il sâest seulement extirpĂ© de la nasse », et engagĂ© dans un divorce douloureux dont il est sorti dĂ©moli et presque ruinĂ©. Il mâa fallu du temps pour comprendre, et pour avoir les couilles de le faire », a-t-il fini par mâavouer. Ăa serait donc, encore et toujours, une question de couilles » ? Malaise. TĂ©moignages d'hommes battus StĂ©phane, 50 ans, chirurgien-dentiste âJâĂ©tais devenu son esclaveâ Ses violences quotidiennes, physiques et psychologiques, mâont dĂ©vastĂ©. JâĂ©tais devenu son esclave. Elle mâa manipulĂ©, complĂštement ; elle manipulait aussi la police et la justice. Ăa a Ă©tĂ© un travail de fou de faire Ă©merger un dĂ©but de vĂ©ritĂ©. Jây ai perdu mes cheveux, mes sourcils et ma barbe. Mais je me suis battu pour ne pas perdre mes enfants. Et jâai fini par ĂȘtre entendu. Au moins suffisamment pour pouvoir repartir dans la vie. » Daniel, 70 ans, retraitĂ© âJe nâosais pas me manifesterâ Tout se passait Ă huis clos jâĂ©tais comme une femme battue, qui nâose pas se manifester de peur de redĂ©clencher sa fureur. Et quand jâosais, personne ne me croyait les rapports disent que je me âpositionneâ comme victime⊠Jâai fini par me faire entendre, mais Ă quel prix ! La justice lâa condamnĂ©e, mais surtout mâa confiĂ© notre fils. Nous rĂ©apprenons Ă avoir une vie normale. » Ătienne, 43 ans, fonctionnaire âCâĂ©tait comme si je nâexistais plusâ Ă partir de la naissance de notre fils, ma femme mâa ignorĂ©. Totalement. Comme si je nâexistais plus du tout. Jâai mis du temps Ă admettre que cette situation Ă©tait dâune extrĂȘme violence. AprĂšs avoir fait longtemps profil bas, jâai fini par accepter dâen parler, Ă ma mĂšre dâabord, puis Ă SOS Papa. Jâai organisĂ© mon dĂ©part, Ă©tape par Ă©tape, pour ne pas perdre mon fils. Il mâa fallu des mois pour me remettre Ă penser normalement. » Medhi, 51 ans, directeur de sociĂ©tĂ© âPersonne ne mâa soutenuâ DĂšs le dĂ©part, jâai Ă©tĂ© pris dans un Ă©tau plus je gesticulais, plus le piĂšge se refermait. Jâai Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, violentĂ©, humiliĂ©, mais face aux Ă©vidences, personne ne mâa soutenu, Ă part ma sĆur. Cette femme mâa entraĂźnĂ© dans un cauchemar. Jâai tout perdu. Heureusement, la justice pĂ©nale a rĂ©tabli la vĂ©ritĂ©. Elle a Ă©tĂ© condamnĂ©e, et moi, je me reconstruis, lentement. »
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Difficile de dĂ©crypter avec exactitude les messages cachĂ©s de son Jules. Il est temps de dĂ©coder les subtilitĂ©s de son langage⊠La communication nâest pas forcĂ©ment son fort, et si vous attendez quâil exprime clairement ses sentiments les plus profonds, vous risquez de patienter une Ă©ternitĂ©. Sans aller jusquâĂ dĂ©cortiquer le moindre de ses faits et gestes, quelques astuces vous aideront sĂ»rement Ă mettre ses sentiments en relief. Une Ă©conomie des mots Les beaux parleurs ne sont pas toujours les plus sincĂšres ! Les hommes ne savent pas toujours trouver les mots pour dire ce quâils ressentent, explique la psychologue Maud Gourtay-Saussaye, spĂ©cialiste des thĂ©rapies comportementales et cognitives. LâĂ©ducation habituelle leur apprend Ă aller Ă lâessentiel. Contrairement aux femmes qui verbalisent leurs Ă©motions, les hommes ne savent pas forcĂ©ment utiliser le levier du langage pour rĂ©pondre aux attentes de leur partenaire. » Sans gĂ©nĂ©raliser, mieux vaut se mĂ©fier des Don Juan qui vous enveloppent de discours enflammĂ©s, pour prĂȘter davantage attention aux dĂ©clarations maladroites bredouillĂ©es en quelques syllabes qui viennent du cĆur. Des points de suspension sur votre relation Et avec ses amis ou en sociĂ©tĂ©, comment parle-t-il de vous ? Les hommes sont gĂ©nĂ©ralement plus pudiques que les femmes sur leur vie privĂ©e. Les femmes abordent volontiers le sujet du sexe entre amies, sans hĂ©siter Ă vanter les qualitĂ©s de leur partenaire, note la psychologue. Les hommes sây risqueront rarement, sâils tiennent vraiment Ă leur compagne, de peur de peindre un portrait trop provocant de la femme quâils aiment. » Un homme amoureux nâira pas le clamer sur tous les toits. En revanche, quand un conflit commence, les mots sortent plus facilement⊠pour se plaindre ! La colĂšre floute la rĂ©alitĂ© Si le dĂ©sir fluidifie la parole, les scĂšnes de mĂ©nage dĂ©forment le discours pour entretenir les malentendus. Mieux vaut ne jamais forcer son partenaire Ă parler en le poussant Ă bout, insiste la psychologue. La colĂšre lui fera dire des choses quâil ne pense pas ou des Ă©lĂ©ments surenchĂ©ris prendront une autre dimension. » Sans parler des reproches que vous pourriez lui faire sur son incapacitĂ© Ă sâexprimer et qui le marqueront comme une humiliation difficile Ă effacer. La communication est coupĂ©e lorsque lâautre se sent pris au piĂšge de la dispute. Le ton monte sans que lâon parvienne Ă Ă©changer, vous faisant alors regretter la pĂ©riode idyllique du dĂ©but⊠La sĂ©duction dĂ©lie les langues Les dĂ©clarations bancales peuvent en revanche se redresser en pĂ©riode de prĂ©liminaires amoureux. La sĂ©duction pousse Ă se surpasser et Ă paraĂźtre sous son meilleur jour pour charmer les beaux yeux de sa dulcinĂ©e. AiguisĂ©s par le dĂ©sir, les mots viennent plus facilement, constate la psychologue. Lâhomme fait des efforts pour faire passer le message, quitte Ă se servir des textes des autres, en envoyant poĂšmes et citations. Le cerveau est codĂ© pour retenir durablement les premiĂšres impressions. Les femmes auront donc en mĂ©moire le souvenir dâun prĂ©tendant loquace. » La routine de couple installĂ©e, le naturel revient au galop. Le grand jeu est, en revanche, ressorti dans les moments dâintimitĂ©, quand la libido sâagite et que les mots doux ont un but sensuel. Des mots aux actes Il vous faudra faire preuve de patience et de comprĂ©hension pour le mettre en confiance et dĂ©velopper les confidences sentimentales. Lâhumour est un ingrĂ©dient important du couple. Rire ensemble des situations permet souvent de franchir le mur du silence ! Et, bien souvent, les actes remplaceront les longs discours. Ses lacunes lexicales, votre RomĂ©o va les remplacer par autant de gestes de tendresse et de regards qui en disent long. Ă vous de savoir les interprĂ©ter et savourer un silence qui finalement servira de dĂ©clarations enflammĂ©es. Le rĂŽle des surnoms Chouchou, Loulou, mon cĆur, mon roudoudou⊠Autant de petits mots doux qui permettent de crĂ©er un lien particulier, en se diffĂ©renciant de votre patronyme, rĂ©servĂ© au plus grand nombre. Une preuve dâintimitĂ© qui plonge dans lâaffect et construit un cocon de tendresse au sein du couple. Autant dire que, quand il vous appelle par votre prĂ©nom, il y a de lâeau dans le gaz ! CrĂ©dits photos Shutterstock A LIRE AUSSI Comment passer dâami Ă amant ? » A LIRE AUSSI Couple comment vivre avec un serial bosseur ? » A LIRE AUSSI Comment faire durer son couple ? » A LIRE AUSSI Comment parler de sexe en couple ? »
Deuxmots repĂšres pour mieux voler. Ce sont ce qu'on pense, ce qu'on nous dit. Quand on est petit. REFRAIN. Nous sommes les hommes et femmes de demain. Comme vous on sait que c'est un long chemin. Nous voulons garder cet espoir. Pour continuer votre histoire. Vous ĂȘtes nos premiers bagages, nos premiers chemins.
Que veulent les hommes ? Quelle femme ne sâest jamais posĂ©e cette question au moins une fois dans sa vie ? Il est admis dans la pensĂ©e populaire que les femmes ont toutes une part de mystĂšre aux yeux des hommes mais lâinverse est Ă©galement envisageable. Nos partenaires peuvent se sentir dĂ©sabusĂ©es, perturbĂ©es, surprises, incrĂ©dules quant Ă nos actions/pensĂ©es/paroles. Alors que veulent les hommes ? Blonde ou brune ? Une lĂ©gende raconte que les hommes sont fascinĂ©s depuis toujours par les femmes aux cheveux couleur or. Ainsi ils tourneraient autour dâelles comme des planĂštes autour du soleil. Quant aux brunes, chĂątaines et rousses elles nâhĂ©riteraient que de charitables hommes ou sans aucun pouvoir de sĂ©duction ? Câest faux bien Ă©videmment. Selon plusieurs sondages dont Ipsos, 56% des hommes dĂ©clarent ĂȘtre attirĂ©s dâabord par les brunes. En corrĂ©lation avec ces chiffres 58% des femmes avouent ĂȘtre encore persuadĂ©es que les hommes prĂ©fĂšrent les blondesâŠtiens donc, les croyances ont la peau dure. Et en affinant encore les critĂšres physiques, on sâaperçoit que quelle que soit la couleur de cheveux, les hommes regardent dâabord les yeux chez une femme ! Ensuite câest la poitrine, les fesses etc⊠le critĂšre de la couleur des cheveux nâintervient toujours quâen bas de classement dans toutes les enquĂȘtes. ChĂątain, rousse, blonde ou brune ont toutes leurs pouvoir de sĂ©duction intact ! Silhouette mince ou en chair ? A cette question, une petite tendance se dĂ©gage le sexe fort a un lĂ©ger penchant pour les femmes minces Ă 50 % sondage Ipos. 1 autre homme sur 2 est attirĂ© par des femmes soit pulpeuses, en chairs ou rondes. Sexuellement parlant, les femmes rondes sĂ©duisent mĂȘme le tiers des hommes. MĂȘme dans ce domaine donc, difficile dâuniformiser les dĂ©sirs physiques masculins. Coup dâun soir ? Si dâun point de vue physique aucune tendance nette ne se dĂ©gage parmi les envies des hommes, il est autorisĂ© de penser que sur le plan sexuel les attentes sont trĂšs faciles Ă identifier. Voyons voir Les hommes sont tous des obsĂ©dĂ©s du sexe, et dĂ©sirent plus que tout coucher avec cette belle inconnue le soir mĂȘme ! Faux ! Un sondage ne donne pourtant que 8 % des sondĂ©s caressant ce fantasme. Dans la pratique, seuls 1 Ă 4 % des hommes ont de temps Ă autre des relations sexuelles avec leur partenaire le jour mĂȘme de leur premiĂšre rencontre. Les hommes dans leur grande majoritĂ© seront par contre beaucoup plus rĂ©ceptifs Ă une femme sachant ĂȘtre sensuelle 75 Ă 80 % sexuellement disponible 75% et prenant des initiatives lors du rapport intime 70 Ă 75%. Canon contre beautĂ© intĂ©rieure ? Les hommes sont assez sensibles au critĂšre physique. Lâinverse est moins Ă©vident pour la femme envers son partenaire beaucoup dâautres facteurs rentrent en compte En termes de sĂ©duction, on distingue deux composantes au potentiel dâattraction biologique chez lâĂȘtre humain la Valeur de Survie et la Valeur de RĂ©plication. Par valeur, on entend ce quâon peut apporter Ă lâautre. Et plus exactement ce que lâautre en perçoit. Parce que vous pouvez ĂȘtre super fort, avoir un fort statut social, ĂȘtre super bien fichue ou ĂȘtre super rapide, si lâautre ne perçoit pas ces caractĂ©ristiques parce que vous ĂȘtes timide ou habillĂ©e comme un sac, il nây aura pas dâattraction. Du cĂŽtĂ© masculin câest la Valeur de Survie qui doit primer, pour que lâalchimie de la sĂ©duction soit optimale chez le sexe opposĂ© câest la valeur de rĂ©plication qui devra sâexprimer Ă 80 %. Les hommes ne recherchent donc pas prioritairement une femme capable dâassurer leur subsistance, ou affrontant responsabilitĂ©s et pĂ©rils de la vie pour leur couple, nonâŠils recherchent avant tout la dimension Ă la fois affective/sexuelle, le charme, la santĂ©. Et les formes, fin du mythe de la capacitĂ© dâattraction de la planche Ă pain. En partant de ce postulat, il sera aisĂ© de comprendre pourquoi les tops modĂšls froides ou aux formes anguleuses, et certaines catĂ©gories de femmes socialement aisĂ©es et physiquement belles mais rĂ©fractaires Ă la sensualitĂ© ont du mal Ă trouver un parti pour sâengager Ă leur cĂŽtĂ© pour la vie⊠Conclusion Sur un plan psychologique la valeur de RĂ©plication dâune femme restera toujours le domaine le plus attendu par leurs homologues masculins. Ce en quoi elles augmenteront les chances de lâhomme de se rĂ©pliquer. Mais dĂšs que lâon sâĂ©carte de cette valeur dâattraction, il ne semble plus y avoir de rĂšgles particuliĂšres, cela dĂ©pend de la culture, du vĂ©cu. Heureusement mesdames, si lâon regarde Ă la loupe les envies masculines un mot vient Ă lâesprit diversitĂ©. Les hommes seraient bien incapables de dĂ©finir une fois pour toutes leur femme idĂ©ale, parce que celle-ci ne se dessinera Ă leurs yeux que lorsque la dynamique de couple sera lancĂ©e. Tiger +
Nouvelleexpo et aussi 4e DVD "Paroles de pĂȘcheurs" sur les hommes et les femmes de la baie . Par Johann Rauch PubliĂ© le 5 DĂ©c 14 Ă 11:06 Le Journal d'Abbeville. Voir mon actu Suivre ce mĂ©dia
Life 19/07/2019 1040 De nombreux tĂ©moignages et appels Ă l'aide Ă©mergent sur les rĂ©seaux sociaux, de femmes se sentant abandonnĂ©es par la justice. FĂMINICIDES - Le temps presse pour Adleen Lee. Lundi 15 juillet sur Instagram, âPutain de GuerriĂšresâ, une association qui vient en aide aux femmes battues, a lancĂ© un appel au secours. Lâex-conjoint dâAdleen Lee a Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ© en 2017 pour violences aggravĂ©es pendant que la jeune femme se trouvait en rĂ©animation. Aujourdâhui, son ancien bourreau sâest vu accorder une remise de peine et sera libĂ©rĂ© deux mois plus tĂŽt, ce dimanche 21 juillet. âSi on a fait ce post, câest parce quâon a peur pour elle et quâon aimerait que les choses bougentâ, explique Caroline Boisnoir, prĂ©sidente de lâassociation, contactĂ©e par Le HuffPost. âOn a beau alerter, avertir la justice, personne nâĂ©coute. Il nây a que les rĂ©seaux sociaux qui permettent dâalerter les ministĂšres et la presse.â Ce post sur Instagram nâest pas un fait isolĂ©. Les rĂ©seaux sociaux sont devenus le dernier recours pour certaines femmes, comme AdĂ©laĂŻde, Laura ou Adleen, victimes de violences. Autre victime, mĂȘme histoire et de vrais rĂ©sultats. Le 14 mai dernier, Laura deÌcidait de lancer âun SOSâ sur Internet. âJe nâavais plus rien aÌ perdre, jâai donc utiliseÌ Twitter sans que mon avocate soit au courant, en espeÌrant que les meÌdias et la classe politique mâentendentâ, avoue Laura au HuffPost. Tout commence en 2018. AprĂšs cinq annĂ©es de calvaire, la jeune femme dĂ©cide de porter plainte aprĂšs une trĂšs violente agression pendant laquelle elle a bien cru mourir. Sâensuit une premiĂšre plainte, de la dĂ©tention provisoire, puis une remise en libertĂ©. Et de nouveau un face-Ă -face qui dĂ©bouche sur un dĂ©pĂŽt de plainte. De nombreuses femmes tĂ©moignent comme Laura dâun jeu du chat et de la souris auquel elles ne peuvent Ă©chapper. DĂ©semparĂ©e, Laura prend donc la parole sur Twitter. Son avocate, MaĂźtre Tomasini, lui avait dâabord conseillĂ© de ne pas publier son histoire sur les rĂ©seaux, par crainte de reprĂ©sailles de son ancien compagnon. âAujourdâhui, quand je vois comment le post de ma cliente a aidĂ©, pour que la justice lâĂ©coute, je ne regrette absolument pas quâelle ait utilisĂ© les rĂ©seaux sociauxâ, souligne-t-elle auprĂšs du HuffPost. GrĂące au repost de son tweet et Ă la reprise dans certains mĂ©dias, Laura reçoit le lendemain un appel de MarlĂšne Schiappa. Une semaine aprĂšs, le 21 mai, sur ordre du procureur de la RĂ©publique, lâhomme est renvoyĂ© en dĂ©tention provisoire pour toutes les infractions que MaĂźtre Tomasini deÌnonçait depuis deux mois aupreÌs de la juge dâinstruction. Donner la parole aux victimes AdĂ©laĂŻde, 32 ans, est passĂ©e par les rĂ©seaux sociaux aprĂšs avoir Ă©puisĂ© bien des recours. La jeune femme a dĂ©posĂ© une dizaine de plaintes Ă lâencontre de son conjoint violent, la plupart classĂ©es sans suite. Depuis onze ans, lâhomme qui la frappait est toujours en libertĂ©. âLa premiĂšre fois que jâai portĂ© plainte, il a Ă©tĂ© mis sous contrĂŽle judiciaire avec interdiction de mâapprocher. Cela ne lâa pas empĂȘchĂ© de revenir et de me frapper Ă nouveauâ, raconte-t-elle auprĂšs du HuffPost. LâannĂ©e derniĂšre, en voiture avec ses enfants, AdĂ©laĂŻde se fait poursuivre par son ex-conjoint. Elle dĂ©cide de se rendre Ă la police pour porter plainte Ă nouveau. InterrogĂ© pour harcĂšlement, lâhomme est relĂąchĂ© au bout de deux heures de garde Ă vue. âTant quâon nâest pas percutĂ©es ou tuĂ©es dans le pire des cas, la justice ne fait rienâ, se dĂ©sole-t-elle. DĂ©sespĂ©rĂ©e de ne pas ĂȘtre entendue, la jeune femme a donc créé en mars 2019 âJe suis encore vivanteâ, un compte Twitter, Facebook et Instagram pour alerter lâopinion publique et donner la parole aux femmes victimes de violences. âJâai créé le compte dans un Ă©lan de colĂšre, rĂ©voltĂ©e par le nombre de fĂ©minicides qui ne cesse dâaugmenterâ, explique-t-elle. Depuis, AdĂ©laĂŻde reçoit malheureusement de nombreux tĂ©moignages identiques Ă son histoire. Des dispositifs dâaide peu rĂ©pandus Depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, 77 femmes ont Ă©tĂ© tuĂ©es par leur conjoint. En novembre 2018, le Haut conseil Ă lâĂ©galitĂ© entre les femmes et les hommes avait publiĂ© un rapport. Pour lutter efficacement contre ce flĂ©au, âil faut un budget fourchette basse de 500 millions dâeuros et un budget fourchette haute dâun milliard dâeuros. Aujourdâhui, le budget allouĂ© spĂ©cifiquement Ă la lutte contre les violences faites aux femmes est de 79 millions dâeuros, câest-Ă -dire huit fois moinsâ, confie MaĂźtre Tomasini, ancienne avocate de Jacqueline Sauvage. Le TĂ©lĂ©phone Grave Danger TGD, mis en place en 2014, pour lutter contre les violences faites aux femmes, permet Ă une personne victime de violences conjugales dâalerter les forces de lâordre en cas de danger. Seul problĂšme pour lâavocate, âil y a femmes victimes de violences conjugales et seulement 1000 TGD. De plus, ils ne sont pas distribuĂ©s Ă tout-va, il y a des conditions strictes pour les avoirâ. RĂ©guliĂšrement Ă©voquĂ© depuis plus de dix ans, le bracelet Ă©lectronique anti-rapprochement est toujours en phase de test. TestĂ© une premiĂšre fois en 2012, lâessai nâa pas Ă©tĂ© concluant, faute de cas. Le 1er juillet, Nicole Belloubet promettait de faire voter une loi permettant dâordonner le port dâun bracelet Ă©lectronique pour les auteurs de violences conjugales dĂšs le contrĂŽle judiciaire ou lâordonnance de protection dĂ©cidĂ©e par un juge et ce, mĂȘme si la victime nâa pas portĂ© plainte. Cette disposition lĂ©gislative pourrait ĂȘtre votĂ©e courant juillet ou dĂšs la fin de lâĂ©tĂ©. A voir aussi sur Le HuffPost
Allez! Cette chanson-là . Tel que tu m'vois là tout l'monde dirait qu'j'ai l'air dans l'coup! Et pourtant je n'sais pas comment joindre les deux bouts, Mon patron m'ignore, ma femme me prends pour un voyou ! Heureusement qu'y a toi , qui a mes enfants, qui a la télé, Tiens, quand j'te consoles , c'est un peu moi qui m'sens consolé Allez !
Parce que le chemin vers le cĆur dâun homme passe par son ego, il ne faut pas hĂ©siter Ă flatter celui qui vous fait craquer. FlorilĂšge des compliments que les hommes adorent entendre. 1 - Tu es un Dieu du sexe Parce que les hommes ont un esprit de compĂ©tition ultra dĂ©veloppĂ©, complimentez-le sur ses performances sexuelles. NâhĂ©sitez pas Ă lui dire quâil est le meilleur coup que vous nâayez jamais eu, quâil est le premier Ă vous faire jouir, etc. Plus vous lui montrez que vous ĂȘtes comblĂ©e sur ce point, plus il va redoubler dâefforts pour vous plaire. 2 - Je peux te parler de tout Câest la plus plus belle marque de confiance que vous puissiez lui offrir. En lui disant avec toi, je peux parler de tout », vous sous-entendez que vous nâavez jamais atteint ce niveau de complicitĂ© auparavant avec un homme. Et câest hyper gratifiant⊠Retrouvez toutes nos recettes coquines. 3 - Tu sens bon Non seulement il a du nez pour choisir ses parfums mais en plus, il possĂšde une dĂ©licieuse odeur naturelle. Certaines peaux sâattirent comme des aimants. Si vous lui dites que câest le cas avec lui, il va prendre cela comme un compliment. 4 - Je me sens en sĂ©curitĂ© avec toi En disant cela Ă un homme, vous lui montrez Ă quel point il est fort et viril. Cela rĂ©veille son instinct protecteur et lui donne dâautant plus envie de prendre soin de vous. 5 - Tu es bien foutu MĂȘme sâil nâest pas forcĂ©ment hyper musclĂ©, lâimportant câest que son corps vous plaise. NâhĂ©sitez pas Ă lui dire que vous adorez telle ou telle partie de son corps et que vous pourriez passer des heures Ă la contempler⊠Cela va booster son ego ! 6 - Jâaime ton humour Le but nâest pas de rire Ă ses blagues les plus pourries, mais de lui montrer que vous apprĂ©ciez son humour. Un homme a besoin dâĂȘtre rassurĂ© sur sa capacitĂ© Ă vous combler en tous points. 7 - Jâadore tes amis Ses potes, câest sacrĂ©. Le jour oĂč il vous les prĂ©sente, câest quâil tient vraiment Ă vous. Si vous ne les aimez pas, ne lui faites jamais savoir car Ă choisir, il prendra toujours ses amis. Au contraire, dites-lui que ses amis sont gĂ©niaux et que vous les apprĂ©ciez, il sera heureux. 8 - Tu es douĂ© dans ton travail Les hommes aiment se sentir uniques et exceptionnels. Lorsquâil vous parle de son travail, flattez-le. Montrez-lui Ă quel point il est douĂ© dans son domaine et que vous aimez le voir autant passionnĂ©. 9 - Je suis bien avec toi Rien de tel pour lui montrer Ă quel point il vous rend heureuse. Dites-lui Avec toi, je me sens bien. Je peux enfin ĂȘtre moi-mĂȘme, sans avoir peur dâĂȘtre jugĂ©e. Ăa fait un bien fou⊠». Cela va le rassurer sur sa capacitĂ© Ă tenir son rĂŽle de mĂąle dominant. 10 - Tu es intĂ©ressant LĂ encore, vous le mettez en valeur et il adore ! Brossez-le dans le sens du poil, montrez-lui quâil vous apprend des choses que vous ne saviez pas, quâil vous enrichit. Un homme aussi manque parfois de confiance en lui alors flattez ses qualitĂ©s !
Lesparoles dĂ©crivent la conversation d'un homme offrant Ă une femme « des caramels, des bonbons et des chocolats » suivie d'une pluie de compliments, Ă ce qu'elle dit, ils ne signifient rien pour elle car ce ne sont que des « paroles » â des mots vides. La chanson a connu un grand succĂšs en France et Ă l'international, notamment au Japon et au
Avant propos lâarticle Ă©voquera principalement la violence masculine, les femmes restent en trĂšs grande majoritĂ© les premiĂšres victimes de violences conjugales mais nous nâoublions pas que le cas des hommes battus ou maltraitĂ©s existe aussi. *** Capture Ă©cran Cruel et dĂ©sarmant constat. En France, chaque annĂ©e, 216 000 femmes sont victimes de violences commises par leurs partenaires1 et tous les trois jours, une femme meurt sous leurs coups. Statistique sans doute bien en-deçà de la rĂ©alitĂ© tant la loi du silence perdure. En parallĂšle des politiques publiques axĂ©es principalement sur la prise en charge des victimes et leur protection, une nouvelle voie peu connue allant parfois Ă lâencontre de certaines idĂ©es reçues est menĂ©e Ă Rennes pour enrayer le cycle de la brutalitĂ© en prenant en charge directement les auteurs de ces violences. Rencontre avec lâassociation Nell qui dĂ©veloppe des stages de responsabilisation pour prĂ©venir la rĂ©cidive. **** Lâalternative Entre un classement sans suite, une amende ou une peine de prison, Charline Olivier assistante sociale de formation et Jean-RenĂ© Gouriou psychologue proposent une alternative aux poursuites judiciaires depuis juin 2012 au sein de leur association NELL. Charline Olivier Notre association sâinsĂšre dans un dispositif psycho-criminologique et est conventionnĂ©e pour exercer des mesures de compositions pĂ©nales, mesures que peut prendre le parquet dans le cadre dâune procĂ©dure alternative aux poursuites. » Ces stages sont proposĂ©s uniquement aux auteurs ayant reconnu les faits reprochĂ©s dans le cadre dâune ouverture de procĂ©dure faisant suite soit Ă un renseignement judiciaire ou soit Ă un dĂ©pĂŽt de plainte3. A eux ensuite de donner leur accord mais rares sont les refus moins de 10 % en 2014; refus synonyme de renvoi vers la justice. Jean-RenĂ© Gouriou Cela peut-ĂȘtre vĂ©cu comme une Ă©chappatoire pour eux, bien sĂ»r, nous ne sommes sĂ»rs de rien. On sâimagine bien que les gens ne viennent pas ici de bon cĆur et dâailleurs, certains ne se gĂȘnent pas pour nous le dire dĂšs la premiĂšre rencontre. Ces personnes sont orientĂ©es vers ce stage de responsabilisation sous la contrainte judiciaire. Mais de la contrainte naĂźt lâadhĂ©sion et gĂ©nĂ©ralement, les personnes qui viennent vers nous jouent le jeu et se surprennent elles-mĂȘmes Ă apprĂ©cier et Ă sâimpliquer dans les rĂ©unions, pas seulement avec nous mais avec le groupe⊠la preuve que cela correspond bien Ă un besoin » Les toutes premiĂšres expĂ©riences dans ce domaine ont Ă©tĂ© initiĂ©es par le Dr Roland Coutanceau, qui a ouvert en 2001 lâune des premiĂšres consultations françaises pour les hommes violents5. En 2013, Virginie Kles, sĂ©natrice et rapporteur du rapport ĂgalitĂ© femmes-hommes », a Ă©noncĂ© la nĂ©cessitĂ© de proposer cette prise en charge socio-judiciaire. Expliquer nâest pas excuser ! En 2014, câest donc une cinquantaine dâauteurs de violence qui a Ă©tĂ© accompagnĂ©e par lâassociation Jean-RenĂ© Gouriou Nous ne prenons pas en charge des hommes violents mais des hommes ayant eu un comportement violent ou ayant produit des actes qualifiĂ©s de faits de violences conjugales. Nous abordons un comportement et tentons alors de le dĂ©construire Ă la fois Ă travers des entretiens individuels ou lors de sĂ©ances de groupes pour empĂȘcher la rĂ©cidive. » Nouvelle campagne de dĂ©pliants et dâaffiches â 2014 Le stage de responsabilisation dâune durĂ©e totale de trois Ă six mois est constituĂ© de plusieurs temps forts, dâun accompagnement en 5 sĂ©ances en mode groupal, dâun bilan et dâun suivi. A travers celui-ci, nos deux interlocuteurs vont alors tenter de faire ressurgir des explications, des Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs pour dĂ©terminer ce qui a pu engendrer le passage Ă lâacte violent. Certains exercices collectifs donnent lieu Ă des Ă©changes entretenant ainsi une dynamique de groupe, des potentialitĂ©s de changement, de rĂ©amĂ©nagement psychologique de chaque participant. Lâimportance de verbaliser les choses. A la fin du stage, certains pourront ĂȘtre mieux orientĂ©s pour une prise en charge spĂ©cifique accompagnĂ©e de partenaires sociaux, mĂ©dicaux ou psychosociaux aide psychologique, lutte contre des addictions type alcoolisme etcâŠ. Jean-RenĂ© Gouriou Autour du quatriĂšme regroupement, nous insistons sur la notion de vulnĂ©rabilitĂ© quâest-ce qui fait que la personne a explosĂ© Ă un moment donnĂ© ? La violence montre un symptĂŽme de vulnĂ©rabilitĂ© et câest celle-ci que lâon interroge, quel que soit son contenu puisque ce qui est dĂ©terminant est ici de connaitre le type de vulnĂ©rabilitĂ©. » La violence psychologique, Ă©conomique, verbale ou physique est partout, dans toutes les couches sociales. Lâimage du conjoint violent, rustre et alcoolique nâest que trop simpliste. Il nây a pas de profil type, ce peut ĂȘtre le voisin charmant ou la personne avec qui lâon travaille ; ces hommes sont souvent trĂšs sympathiques dans la vie sociale », explique Françoise BriĂ©, vice-prĂ©sidente de la FNSF FĂ©dĂ©ration Nationale SolidaritĂ© Femmes. Dâailleurs selon le rapport 2014 fourni par NELL, les auteurs sont pour la plupart tous bien insĂ©rĂ©s dans la sociĂ©tĂ© en situation dâemploi Ă 83,3 %, parents Ă 91,7% et une faible minoritĂ© rĂ©sidant sur les quartiers reconnus prioritaires par les politiques. La complexitĂ© et la singularitĂ© des histoires personnelles empĂȘchent toute tentative de gĂ©nĂ©ralisation des soins. MalgrĂ© tout, on retrouve quelques rĂ©currences chez ces auteurs. Charline Olivier Beaucoup nous ont racontĂ© avoir Ă©tĂ© tĂ©moins de violences sur leur mĂšre ou ont Ă©tĂ© eux-mĂȘmes victimes dans leur enfance. Ce sont Ă©galement des gens qui nâont absolument pas confiance en eux, ni dans leurs rĂ©actions. On nâexcuse jamais rien, expliquer nâest pas excuser. Expliquer, câest juste remettre du droit dans lâhistoire. » Rien nâest acquis, lâhumilitĂ© est de mise notre travail câest de lâartisanat, on tente de comprendre chez une personne singuliĂšre ce qui lâanime et ce qui pourrait lâaider Ă produire du changement » nous avouera Charline mais les rĂ©sultats â certes encore rĂ©cents pour avoir un vrai recul sur la durĂ©e â semblent probants les auteurs reçus nâont pas fait lâobjet de nouvelles plaintes pour violence sur leur conjoint mĂȘme si, bĂ©mol oblige, cela ne signifie pas obligatoirement aucune rĂ©itĂ©ration de violence4 . Charline Olivier On sait que le passage Ă lâacte peut survenir lors de moments de vulnĂ©rabilitĂ© un deuil, une perte dâemploi, la naissance dâun enfant, la retraite. Nous travaillons sur ces pĂ©riodes oĂč la violence est apparue et sur les jours dâavant, les semaines, les annĂ©es. Si une situation de crise apparaĂźt de nouveau, il faut que la personne puisse savoir rĂ©agir, contacter une tierce personne et Ă©viter ainsi de retomber dans la violence.9» Charline Olivier Ce qui est intĂ©ressant câest que beaucoup nous recontactent aprĂšs la fin du stage parfois un an aprĂšs pour nous demander conseil. Ce qui est surprenant est de voir que ce sont souvent ceux avec qui nous avons eu le plus de mal Ă entrer en lien au dĂ©but. » *** QUID DE LA PRĂVENTION ? MalgrĂ© ces rĂ©sultats encourageants, les structures prenant en charge les auteurs de violences restent marginales sur le territoire. A Rennes, NELL nâest subventionnĂ©e quâĂ hauteur de 8000⏠par lâĂtat et 1500⏠par la ville de Rennes, impossible donc dâaugmenter le nombre de personnes prises en charge. Ailleurs, une mĂȘme association sâest vu purement et simplement supprimer ses subventions, rĂ©orientĂ©es pour lâacquisition de camĂ©ras de vidĂ©osurveillance malgrĂ© lĂ aussi des retours plus que positifs. Idem, Ă Lyon, Ă Marseille arrĂȘtĂ©es faute de crĂ©dits. Pourtant, la prison au vu des conditions de dĂ©tention actuelle et de lâaggravation de la rĂ©cidive2 ne peut pas tout rĂ©gler, bien au contraire comme le remarque le prĂ©sident de la FNACAV fĂ©dĂ©ration nationale des associations et des centres de prise en charge dâauteurs de violences conjugales et familiales Alain Legrand, prĂ©sident de la FNACAV La condamnation par les tribunaux ne suffit pas et souvent mĂȘme conduit au rĂ©sultat inverse. Lâauteur se sent triplement victime de sa femme qui lâa dĂ©noncĂ© [âŠ], de la police qui vient lâarrĂȘter comme un criminel et de la justice qui ne veut pas lâentendre et qui le condamne directement⊠» Est-on sĂ»r alors de mettre efficacement tous les moyens pour Ă©radiquer ce flĂ©au devenu grande cause nationale en 2010. Quels sont les dispositifs disponibles actuellement pour prendre en charge les couples en conjugalitĂ© violente autre que par la voie judiciaire sachant que seules 16% des victimes vont porter plainte et Ă peine 10% dĂ©poser une main courante6 ? Charline Olivier Il existe malgrĂ© tout des professionnels comme les conseillers conjugaux mais ils sont peu nombreux sur le territoire, peut-ĂȘtre 1 pour 10 communes, et sont peu connus. Pour savoir oĂč ils se trouvent, il faut pousser la porte des services sociaux et ce nâest pas simple. Certains couples viennent nous voir de leur propre initiative en nous trouvant aprĂšs une recherche internet mais dans ce cas-lĂ , aucune subvention de lâEtat ne leur est accordĂ©e et tous les couples nâont pas les moyens financiers pour se le permettre. » MĂȘme constat pour Hubert Lemonnier, chef de service de lâASFAD, association rennaise qui gĂšre lâaccueil et lâhĂ©bergement de femmes violentĂ©es. Hubert Lemonnier Jusquâen 2009, lâASFAD avait un service destinĂ© aux hommes avec une aide gratuite Ă la fois sociale et psychologique mais faute de moyens, nous avons Ă©tĂ© obligĂ©s de le fermer et il nây a pas dâĂ©quivalent Ă Rennes. Un homme aujourdâhui qui prend conscience de sa violence a peu de possibilitĂ©s dây remĂ©dier sauf sâil a les moyens dâaller consulter un psychologue libĂ©ral et encore il nâest pas sĂ»r de trouver un psychologue qui soit au fait de la problĂ©matique des violences.7 Ce qui est dommage aujourdâhui câest quâaucune structure nâexiste pour lâaccompagnement et le soutien des hommes qui en formulent la demande 8» Un Ă©tude a Ă©valuĂ© le coĂ»t financier global des violences conjugales Ă 2,5 milliards dâeuros par an et a pu dĂ©montrer quâen augmentant seulement de un euro le budget des politiques de prĂ©vention des violences conjugales, lâĂtat, lâassurance maladie ou encore les collectivitĂ©s locales pourraient Ă©conomiser jusquâĂ 87 euros de dĂ©penses sociĂ©tales, dont 30 euros de dĂ©penses directes ». Pourtant, tout le monde dit quâil faut le faire, tout va dans le sens de cette nĂ©cessitĂ© des politiques de prĂ©vention mais cela ne se fait pas. Quand des enfants vivent dans un environnement de violence conjugale, il faut du temps avant que cela arrive aux oreilles de la justice, et forcement, il y a de la casse⊠» soupire Jean-RenĂ© Gouriou. Au courage de ces victimes qui ont dĂ©cidĂ© de ne pas se taire, il serait dommage de rĂ©pondre par la lĂąchetĂ© de notre silence. **** Contact de lâassociation NELL â nellconjugalite[ ] Biblio et glanage dâinfos entre autre JUSTICE LA TROISIĂME VOIE BREIZH FEMME SOIGNER LES HOMMES VIOLENTS PROTECTION ET ACCOMPAGNEMENT DES VICTIMES YEGG LA PRISE EN CHARGE DES AUTEURS DE VIOLENCES CONJUGALES FEMMES ET VIOLENCES INSEE 1 2 + 3 Les auteurs dont la sanction encourue comporte une peine dâemprisonnement supĂ©rieure Ă cinq ans et ceux qui nient leurs responsabilitĂ©s sont systĂ©matiquement exclus de la composition pĂ©nale. LâexĂ©cution de celle-ci Ă©teint lâaction publique, et rend de ce fait toute poursuite impossible, mais les compositions pĂ©nales exĂ©cutĂ©es restent inscrites au bulletin n°1 du casier judiciaire pendant trois ans. Seules les autoritĂ©s judiciaires ont accĂšs Ă cette partie du casier. 4 Charline Olivier Ouest France Le bilan est positif. Les auteurs que nous avons reçus nâont pas fait lâobjet de nouvelles plaintes pour des gestes violents sur leur conjoint. Il faut savoir que la moitiĂ© des couples se sont sĂ©parĂ©s aprĂšs les faits. » 5 Il est notamment lâauteur de Amour et violence, le dĂ©fi de lâintimitĂ© . 6 7 Extrait de lâarticle de 8 Extrait de lâinterview Yegg Mag de nov 2013 9 Extrait de lâinterview Ouest France
JLxJ. 16 111 68 245 209 210 59 301 386
pour les hommes et pour les femmes paroles